Arrivé devant toi, des larmes emplirent mes yeux. Tes cheveux étaient jaunes et tes os peu nombreux. Tes pauvres vêtements, si sales et déchirés, Ont accablé mon coeur, éveillé ma pitié. Face à tant de détresse, je voulus te parler, Mais ce fut impossible, tu étais édenté. Tu tenais à la main, cette maudite canne, Tes yeux étaient vitreux et ton regard diaphane. Ta peau toute ridée, tannée par les années, Augmentait mes tourments, tant elle était blessée. Tous ces creux et ces bosses, dont tu étais formé, Me donner des vertiges, me faisaient trébucher. Malgré tout je sentais, qu'en toi une âme vibrait, Je vis ta volonté, c'est elle qui te portait. En la voyant mon coeur, fut tout émoustillé, Pour te faire renaître, un clique suffisait ! Conscient que par centaines, les jeunes t'attendaient, Et voulant tout donner pour leur offrir la paix, Tu pris la décision d'accepter cette mission. Avec foi, espérance, charité et passion ! C'est de vert qu'il fallait, reteindre tes cheveux, Cette coupe, aucun doute, ferait beaucoup d'envieux. D'une nouvelle parure, nous t'avons revêtu, De jaune, de bleu, de rouge, ces couleurs t'étaient dues . Avec ces changements, ton sourire s'agrandit, Et enfin tu parlas, cela n'a pas de prix. Ton regard s'éclaira et tes yeux s'allumèrent, Et tu pu rendre grâce, pour le grand luminaire. Par cette peau offerte, d'une nouvelle jeunesse, Tu quittas cet état, cette étrange vieillesse. Je donne alors pour toi et ce avec entrain, O que je t'aime enfin, toi mon joli terrain !